11ème dimanche Temps Ordinaire – Année B

14/06/2015

Mc 4, 26-34

Par Pierre ABRY, curé

 

La parabole de ta vie

  

     « Par de nombreuses paraboles, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. » La parabole est une histoire qui présente une analogie avec la réalité qu’on veut laisser entendre. Cepen- dant, chacun peut interpréter cette histoire à sa manière, selon ce qu’il a dans son cœur. L’histoire de chacun de nous est en quelque sorte une parabole, que nous interprétons selon notre cœur. « Tous seront enseignés par Dieu. Quiconque s’est mis à l’écoute du Père et à son école vient à moi » dit Jésus (Jn 6,45). Ainsi, les faits de la vie sont autant de paraboles adaptées à notre capacité à entendre, par lesquelles Jésus annonce la Parole et attire à lui. Aux foules, Jésus « ne disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier ». Si donc tu veux comprendre quelque chose à l’histoire des paraboles et à la parabole de ta propre histoire, deviens disciple, entre dans cette relation « particulière » avec le Maître. Sinon, s’accomplira l’oracle des prophètes : « Ils ont des yeux pour voir et ne voient pas ; des oreilles pour entendre et n’entendent pas. » (Ez 12,2)
      Celui par qui tout a été fait, s’est fait grain de sénevé, plus petite de toute les semences, semence divine enfouie dans le sein de la Vierge. Il a grandi et vécu parmis nous, révélant le Royaume des cieux, jusqu’à la mort. La croix devient l’arbre à l’ombre duquel nous pouvons trouver demeure dans l’amour du Père.
      La semence de vie divine, de vie filiale est semée dans le baptisé. Mystérieusement, « nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, elle germe et grandit, il ne sait comment ». Semée dans un petit enfant, elle semble vraiment la plus petite des semences, celle qu’on néglige d’ailleurs le plus ; il y a tant d’autres choses que nous estimons plus importantes à la croissance de notre personne ! Pourtant, si la vie baptismale parvient à maturité, elle est la plus grande des réalités du potager d’une vie. Nous y trouvons demeure en Dieu, et par elle, Dieu demeure en nous. L’un a planté, un autre a arrosé, mais c’est Dieu qui donne la croissance (Cf. 1 Co 3,7). C’est lui « qui opère en nous à la fois le vouloir et l’agir, au service de ses desseins bienveillants » (Ph 2,13) « A Celui dont la puissance agissant en nous est capable de faire bien au-delà, infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir, à Lui la gloire, dans l’Église et le Christ Jésus. » (Ep 3,20)